NOS ACTUALITÉS
La production moyenne de miel, « en année normale », précise Ludovic, qui veut oublier les dernières années de vaches maigres, est de 18 à 28 tonnes. Aux Ruchers de Chalosse.

Guillaume et Ludovic, complices d’une belle réussite apicole en Gascogne

Une des présentations marquantes, lors des Journées d’Étude à Dax, fut celle des Ruchers de Chalosse, par Guillaume Vergnes et Ludovic Terrade. Nous étions nombreux à connaître les deux complices et leur capacité à animer les soirées des JE, leur intervention a révélé deux travailleurs acharnés qui conduisent, avec succès, une belle entreprise apicole. Extrait. texte intégral dans Info-Reines 143.

Une entreprise apicole à Hagetmau

Le Gaec « Les Ruchers de Chalosse » comprend trois membres : Meredith Vergnes, Guillaume Vergnes (époux de Meredith), et Ludovic Terrade. Un salarié, Baptiste Marty, complète l’équipe.
L’histoire débute en 1988 lorsque Jean-Pierre Boueilh et son épouse Marie-Pierre créent une entreprise apicole à Hagetmau, dans les Landes. En 2006, Guillaume, qui a déjà une expérience apicole, est recruté comme salarié saisonnier. Le courant passe si bien entre eux, qu’ils décident en 2008 de créer ensemble un Gaec. Guillaume devient l’un des associés et Meredith conjointe d’exploitation. L’exploitation, qui comptait en moyenne quatre cents ruches et trois cents essaims avec pollinisation sur fruitiers, poursuit sa croissance. En 2013, Guillaume et Meredith achètent un terrain à Saint-Aubin, toujours en Chalosse, pour y construire un bâtiment d’exploitation de 600 m2, ainsi que leur maison d’habitation. Au départ en retraite de Marie-Pierre, Meredith rachète ses parts et devient membre du Gaec. En 2019, quand
Jean-Pierre prend sa retraite, Ludovic,  un  ami  d’enfance  de  Guillaume,  intègre la société. Cette transmission,  hors  cercle  familial, est une réussite. Les repreneurs ont eu du temps pour élaborer leur projet, acquérir les connaissances techniques nécessaires, constituer une trésorerie et ainsi gagner en crédibilité auprès des banques. Les cédants ont vendu leur exploitation en préservant son unité.
Jean-Pierre continue d’apporter une aide bénévole pour l’élevage de reines et sur les ruchers de fécondation d’Hagetmau.

S’équiper pour bien travailler

Bâtiment d’exploitation et véhicules

L’exploitation les Ruchers de Chalosse a investi dans un poids lourd de 7,5 t, équipé d'une grue Matrans-Delahaye.
L’exploitation les Ruchers de Chalosse a investi dans un poids lourd de 7,5 t, équipé d’une grue Matrans-Delahaye.

Le bâtiment, récent, mesure 600 m2. Il est composé d’une salle de stockage, d’une salle d’extraction, d’une chambre froide d’une capacité de quarante fûts, d’un atelier pour travailler le bois, et d’une salle de mise en pots qui fait aussi office de magasin. Un appentis extérieur, ouvert au vent, abrite deux mille hausses, un poids lourd de 7,5 t, équipé d’une grue Matrans- Delahaye, un 3,5 t 4×4, et un séchoir à pollen. La salle d’extraction de 60 m2 est équipée d’une machine à désoperculer (faite sur mesure, elle est munie de lames qui rabotent les deux faces du cadre alors que celui- ci est soumis à un mouvement de descente, puis de remontée), d’un extracteur avec un axe vertical pour paniers de huit cadres, d’un spinomel et d’une cuve de décantation de trois tonnes. Cette salle peut abriter 1300 hausses en attente d’extraction. Ils extraient en moyenne 150 hausses par jour.

Les ruches

Sur l’exploitation, quatre cents Dadant dix cadres et trois cents Langstroth sont présentes. Une partie de ces ruches est équipée de planchers avec trappes à pollen branchées au printemps, avant la miellée d’acacia. La production moyenne est de 1,5 tonne. Toutes les hausses font 17 cm de haut.

Les ruches sont disposées par deux sur des palettes métalliques, les palettes sont posées sur des piquets d’acacia plantés dans le sol. Cette technique dite « des ruches perchées » permet de préserver le dos des apiculteurs. Lors des transhumances, les palettes sont chargées sur le poids lourd avec la grue (capacité 140 kg).

Les ruchettes

Vaste sujet chez nos apiculteurs chalossais, les ruchettes sont l’un des outils essentiels de l’exploitation pour la production d’essaims, la pollinisation1 et l’élevage

de reines. Les modèles varient suivant les années d’acquisition. Aux ruchettes historiques en bois – soit sept cents Langstroth et trois cents Dadant -, il faut ajouter 75 ruches mexicaines qui peuvent héberger 225 colonies, 250 ruchettes en polystyrène six cadres, et 450 ruchettes en bois ou polystyrène partitionnables en 2×3 cadres. Sans oublier deux cents Miniplus censés produire mille reines par an. Les mexicaines sont des ruches Langstroth partitionnées en trois, ainsi nommées car fréquemment utilisées au Mexique dans les années 80.

Les Miniplus

Les Miniplus sont des nuclei qui comportent cinq cadrons qui peuvent aussi être installés dans une haussette, dans le sens de la largeur. Ils sont destinés à produire des reines fécondées qui seront soit vendues, soit utilisées pour les besoins de l’exploitation. Pour les peupler, chaque printemps, les cadrons sont mis dans des haussettes posées sur de belles ruchettes sans grille à reine pour que la reine à l’étroit dans le corps monte pondre. Au bout de quelques jours, les cadrons avec du couvain et des abeilles sont installés dans les Miniplus. Comme pour les essaims réalisés sur des cadres standards un contrôle visuel entérine l’absence de reine. Le lendemain, une cellule royale de trois ou dix jours est introduite. Après contrôle de la ponte, quand la reine a acquis sa pleine maturité, elle est retirée et encagée avec des accompagnatrices. Une nouvelle cellule royale est introduite le lendemain.


Tout le détail de la production de l’exploitation (miel, reines, cellules royales, mâles, production d’essaims, ruches et ruchettes pour la pollinisation) et organisations inhérentes
sont à retrouver dans l’IR 143 .

Cliquez ici pour vous abonner à Info-Reines.

PARTAGEZ CET ARTICLE

Laisser un commentaire

ARTICLES RÉCENTS

catégories

ARCHIVES