Formation apicole : « Biologie et techniques d’élevage de reines »

Par Pierre Bourlès – La Miellerie d’Alré (56) – Stagiaire.

Prenons le risque d’enfoncer une porte ouverte : il y a autant d’apicultures que d’apiculteurs. Aussi Philippe Gilles ne promeut pas seulement sa méthode d’élevage de reines, mais une revue large d’approches pointues, chacune pertinente pour un objectif ad hoc.

Ce 23 janvier, à Rennes, l’Anercea lançait son cycle de formations 2024 sur l’élevage de reines : Un groupe de huit stagiaires venus du Var, du Luxembourg, de Normandie et de Bretagne, pour entendre les punchlines du formateur connais :

« Elle ne naît pas, elle émerge ! » ; « Vol de fécondation : non ! Vol d’accouplement » ; « Mieux vaut sacrifier une reine qu’une colonie » ; « Du sirop pour étirer la cire. Du candi pour voyager » ; « Les abeilles doivent bâtir pour créer la cohésion » ; « Le Kieler a le cul entre deux chaises, trop gros pour être petit, trop petit pour être gros ! » ; « Ne perdez pas de temps à rattraper une mayonnaise qui a mal tourné : jetez et recommencez ! ». « Le sanitaire n’est pas une option. Sinon changez de métier ».

Philippe Gilles aura, en l’espace de trois jours, dépeint tant la biologie des abeilles, pour illustrer tout ce qui a trait à la reproduction, que les points clés de l’élevage : de l’éleveuse au calendrier en passant par les nucs et les paquets d’abeilles. Une formation courte en salle et en hiver : nous restons clairement très théoriques. Et pourtant, le formateur a poussé la pratique au mieux, à grand renfort de matériels, manipulations, photos et animations. De quoi rendre concrets des processus techniques que chacun pourra s’approprier. Parce que le propre de cette formation Anercea, c’est de proposer à tous les participants, avec leurs parcours et leurs objectifs, les outils adaptés à leur exploitation.

C’est le cas par exemple des différents calendriers présentés, fonctions des cycles souhaités ou des quantités de reines à produire pour le renouvellement ou pour la vente. C’est aussi le cas des types d’éleveuses : orphelines ou avec reine en ponte, horizontales ou verticales, et j’en passe. Chacun y a trouvé la solution ad hoc pour répondre à ses besoins.

Moi qui travaille en abeilles noires avec des accouplements dirigés au sein des ruchers d’élevage de l’Abeille Noire Atlantique, je venais trouver auprès de Philippe Gilles des réponses à mes problématiques spécifiques. À la lumière de ce stage, Il s’agira ici de monter cette année trois à quatre éleveuses Dadant dix cadres avec reine en ponte, sur des cycles de sept jours avec émergence en couveuse électrique, et introduction des reines vierges en quatre groupes de miniplus, à 28 jours. C’est l’approche qui répond le mieux à mes besoins. Ma voisine de formation aura choisi une approche différente, et les autres stagiaires auront eux aussi trouvé les clés pour constituer ou perfectionner leur modèle d’élevage en réponse à leurs objectifs. 

Tous sensibilisés à la charte Anercea, tous très reconnaissants envers Philippe Gilles. Et tous à y voir maintenant (beaucoup) plus clair !

Réservez vos formations au 06 95 90 06 54 ou via le Catalogue formations de l’Anercea.
#ApiProAnercea #Anercea.