Apimondia 2023 a été un bel événement qui a réuni de nombreux apiculteurs venant principalement d’Amérique du Sud, comme on pouvait s’y attendre, mais aussi d’Europe, d’Asie, d’Afrique, d’Australie etc. L’Anercea présentait au concours World Beekeeping Awards le livre de Bernard Sauvager. Bien que la version anglaise « Heredity on Honey Bees and in Honey Bee Colonies », sortie fin 2022, n’ait pas gagné de prix comme beaucoup d’autres bons livres, elle a tout de même suscité un grand intérêt.
Beaucoup de gens s’intéressent au livre de Bernard. J’ai parlé avec mon ami Nikola Kezic, chercheur de Zagreb (Croatie). Il connaît un Russe du Kazakhstan qui pourrait peut-être traduire le livre en russe. Il essaiera de le contacter et verra s’il peut aider à la traduction. Joachim de Miranda, un chercheur suédois, a pensé qu’il pourrait peut-être le faire traduire en suédois. Katia Gramacho, qui travaille sur la génétique des abeilles africanisées au Brésil, a assuré qu’elle pourrait aider à la traduction en portugais. Fani Hatjina, de Grèce, a pensé qu’il serait bien d’avoir une version grecque. Elle a donné une conférence à l’Anercea il y a plus de 10 ans. Ximena Araneda, installée au sud du Chili propose d’aider Paul Fert pour une traduction en espagnol. Elle a fait des recherches au laboratoire des abeilles d’Yves Leconte, à Montfavet. Peter Kasztelewicz, polonais qui vit en Angleterre, propose de s’investir dans une traduction en polonais. Lukas Prymas peut faire la traduction tchèque. Le problème pourrait être que trop de personnes souhaitent que le livre de Bernard soit traduit dans leur langue. Le conseil d’administration de l’Anercea devra trancher.
Des sujets intéressants pour les Journées d’Étude
Au cours de ces quelques jours, j’ai rencontré beaucoup de personnes intéressantes. Nombreuses pourraient intervenir lors de futures Journées d’Étude. Le travail d’apiculteurs boliviens pourrait intéresser de nombreuses personnes. En 2002, ils ont mis en place un programme de surveillance collective du varroa. Ce programme est toujours d’actualité. Ils ont constaté une diminution directe des infestations de varroas à mesure que le comportement hygiénique augmentait dans leurs populations d’abeilles africanisées. D’autres travaillent aux États-Unis pour développer des ruches bonnes productrices de miel, en mettant l’accent sur la santé de la ruche et l’élevage simple des reines. Certains ont combiné l’apiculture et l’élevage de reines avec l’apithérapie. Un chercheur polonais a découvert que certaines colles, comme la colle cyanoacrylique souvent utilisée pour coller des étiquettes en plastique sur les reines d’Apis mellifera, raccourcissaient la durée de vie des abeilles sauvages Osmium bicornus mâles et femelles. Il s’agit donc d’un point à vérifier.
Ce séjour au Chili, motivé par ma participation à Apimondia, restera celui d’une anecdote incroyable. Pendant le vol de plus de 15 heures entre Paris et Santiago du Chili, une personne a fait un malaise cardiaque. Le pilote a demandé si un médecin se trouvait dans l’avion. La dame assise deux sièges devant moi a levé la main. Elle s’est occupée de la personne souffrante, puis une fois au sol, encore pendant environ 4 heures, jusqu’à ce que son état se stabilise. Il s’agit du Docteur Soumaya Touzani, originaire du Maroc. Je l’ai rencontrée plus tard à Apimondia où elle donnait une conférence sur l’utilisation de la propolis pour ses propriétés antibactériennes et anticancéreuses.
Elle est probablement de retour au Maroc maintenant où son aide sera précieuse pour les victimes du tremblement de terre du 8 septembre. Vous trouverez ci-dessus une photo d’elle et de Badiaa Lyoussi, qui était la présidente du symposium d’Apimondia sur l’apithérapie, et qui dirige le laboratoire de pharmacologie des substances naturelles à l’université de Sidi Mohamed Ben Abdellah au Maroc.