Formation à l'élevage de reines en apiculture chez Jean-Pierre Bouielh, apiculteur dans les Landes.

Formation apicole : Deux jours d’intenses découvertes guidées par Jean-Pierre Boueilh

Par Coralie Lothodé
La formation 2026 pourrait être la dernière réalisée par Jean-Pierre Boueilh, inscrivez-vous

Après deux saisons à travailler dans l’entreprise familiale, il est temps pour moi de reprendre celle-ci pour faire suite au départ en retraite de mon papa. Au fil de nos discussions vient, bien évidemment, le sujet des formations et il me conseille fortement d’aller chez Jean-Pierre Boueilh. Ce n’est pas tout près de Carnac, mais il me certifie que ça vaut le détour, et donc les quelques heures de voiture nécessaires pour se rendre à Hagetmau. Et il n’avait pas tort !!!

Pourquoi choisir cette formation en élevage de reines ?

Le premier matin de la formation suivie au printemps, nous sommes accueillis en « grand prince » par un café (un café bienvenu, il ne fait pas très chaud) et des viennoiseries. La matinée est consacrée à la présentation des stagiaires, nous sommes sept (trois apiculteurs amateurs et quatre professionnels). Puis c’est au tour de Jean-Pierre. Il se présente, nous parle de ses expériences de vie incroyables et de ses voyages autour du monde, toujours avec cette proximité de l’abeille qui lui est très chère et dont il parle avec passion, même à la retraite. L’abeille est semble-t-il, une passion avant d’être un métier, j’en ai l’expérience sous mes yeux chaque jour. Nous partons déjeuner dans un petit restaurant du village, fort sympathique.

Apprendre les bases : réaliser une barrette de greffage et casser les cellules royales

De retour sur l’exploitation, l’après-midi, nous enfilons nos tenues et nous divisons en deux groupes : il y aura une session de greffages, une barrette de quinze porte-cupules à effectuer, exercice plus ou moins évident. Certains ont déjà pratiqué, pour d’autres c’est une découverte totale. La deuxième session de l’après-midi consiste, sur un rucher d’élevage, à regarder les cadres pour casser les cellules royales naturelles avant l’introduction de cellules greffées précédemment. Journée compliquée compte tenu des conditions météo (froid et pluie). Nous ne nous attardons pas trop sur les ruchers.

Savoir diviser pour augmenter le nombre de nuclei et introduire les cellules greffées

Le deuxième jour, avec une météo bien plus clémente, Jean-Pierre nous envoie sur un autre de ses ruchers d’élevage. Nous partons chargés de nuclei au format miniplus. Arrivés sur site, Jean-Pierre nous explique la marche à suivre. Avec ses essaims, alors en ruchettes, nous allons effectuer des divisions pour multiplier et augmenter le nombre de nuclei de l’exploitation. Pour cela, nous prélevons quelques cadres dans les ruchettes pour les mettre dans les nuclei tout en faisant attention de ne pas enlever la reine de la ruchette. L’objectif final est de mettre une cellule greffée dans le nucleus. L’exercice n’est pas si simple. Expérimenté ou non, notre œil est plus ou moins apte à repérer la reine rapidement (chez Jean-Pierre, les reines ne sont pas marquées).

Transvaser une ruchette sans chercher la reine

Après la pause déjeuner, pas le temps de se reposer. Notre apiculteur formateur a encore une technique à nous montrer : le transvasement d’une ruchette dans une ruche sans chercher la reine dans le but de remplacer une ruche qui n’est pas au niveau de production des autres dans le rucher. Cela peut paraître compliqué, mais la méthode est finalement assez simple. Dans son rucher, on identifie une jolie colonie en ruchette. On prépare une ruchette vide. On ouvre la ruchette défaillante, on prélève trois à quatre cadres de couvain que l’on transfère dans la ruchette vide accompagnés du reste des abeilles. L’étape suivante consiste à transvaser dans la ruche la ruchette joliment peuplée que l’on a sélectionnée auparavant. Finalement, la nouvelle ruche sera peuplée des abeilles de la ruchette défaillante et de son couvain auxquels sont ajoutés une partie du couvain de la jolie colonie et de ses butineuses.

Concours de greffage

Les dernières minutes du stage mettent fin au suspense du concours de greffage. Les résultats tombent et récompensent les vainqueurs d’une reine.

Ces deux jours de stage étaient très enrichissants, faits de discussions, de partages, et de nombreux apprentissages. Jean-Pierre est une personne généreuse, passionnée, qui exerce dans une exploitation ou il fait bon vivre !!! Merci pour tout Jean-Pierre.


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