« Une apiculture diversifiée au coeur d’actions collectives », par Éric Bitzner et Jérôme Wanner

La saison apicole 2024 a été telle que nous n’avons aucun doute quant à la richesse des échanges qui auront lieu les mercredi 13 et jeudi 14 novembre, à Mutzig (Bas-Rhin), lors des Journées d’Étude de l’Anercea.

Cette année, plus que jamais, les conditions météo vous ont contraints à vous adapter, encore et encore. « Le printemps et le début d’été se sont résumés, dans la majorité des régions, à maintenir nos colonies en vie alors qu’un déluge incessant lavait les floraisons les unes après les autres », relève Éric Dufour, co-président de l’Anercea, dans l’édito du n° 138 d’Info-Reines (dans vos boîtes aux lettres fin septembre).
La pluie et le froid vous ont poussés à chercher des solutions, parfois loin des habitudes. Pour certains, ce travail aura participé à une récolte d’été proche des moyennes. Un résultat qui, compte tenu du début de saison, sonne presque comme une réussite. Pour d’autres, malgré tout, « les mois passés n’auront pas été à la hauteur et cette saison laissera un goût amer », poursuit Éric dans son écrit.

100% d’élevage au programme

Alors oui, entre les conférences, lors des repas ou pendant les temps conviviaux, aucun doute que les échanges techniques seront nombreux.
Aux adaptations saisonnières s’ajouteront aux discussions les thèmes développés par les intervenants. Jérôme Wanner et Éric Bitzner, les locaux de l’étape, reviendront probablement rapidement sur cette saison atypique. Mais, surtout, après la présentation de leurs exploitations respectives – deux modèles différents -, ils s’arrêteront sur les actions collectives de sélection dans lesquelles ils sont impliqués. Tous les deux participent au groupe Arista, actif en Alsace, « l’un des premiers groupes à avoir été structuré en France », précise Éric Bitzner. Un temps sera consacré au travail de sélection, à la mise en place de stations de fécondation isolées et aux collaborations multiples dans le cadre des tests génétiques. La plantation de haies et le don de semences fait à des agriculteurs pour inciter à la mise en place, en fin de saison, d’intercultures favorables à l’apiculture seront également détaillés.

Les interventions d’André Silva, d’Yves Garez et de Reiner Schwarz, respectivement apiculteurs éleveurs à Madère, au cœur des prairies canadiennes dans le fameux « couloir du miel », et en Allemagne, ne manqueront pas d’apporter à chacun matière à s’adapter et donc à résister.

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